les pérégrinations de l'ami Roger....
Après la pêche, c'est la télévision....
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Nous voilà enfin sur la falaise.Il faut maintenant rejoindre la route et retrouver la voiture; bien sûr, les gens sont encore un peu civilisés même s'il n'y a pas de parking ni de places réservées.... Et c'est reparti, mais dans l'autre sens, avec les coups de soleil en plus. C'est assez long et ça klaxonne un peu quand même. On est tous à la queue leu leu...
Mais enfin, nous voilà arrivés! Pas pour regarder la télévision: l'O.R.T.F. n'a qu'un seul programme, entièrement en noir et blanc! Les mêmes "baleines" reviennent tout le temps: les Pierre, Georges, Frédéric.... Bellemare, Sabbagh, De Caunes et Pottecher. Le tout, présentés par les "Jacqueline" Caurat et Huet, sans oublier Catherine Langeais qui nous faisait la cuisine avec Raymond Oliver, et tout ça avec les cheveux en choucroûte, mais c'était la mode qui voulait ça! Ah, il y avait aussi l'amie Anne-Marie Peysson. Moi, Roger Bernard, je regarde le magazine des explorateurs; ceux-ci, assis, racontent tout ce qu'ils ont vu mais hélas ils ne nous "montrent" pas grand chose! ....
Ceci dit, nous avons aussi nos "devoirs" avant de nous glisser dans nos lits. Moi, je n'ai pas la fibre mathématique mais plutôt géographique. Quant à mes connaissances historiques, elles sont quelque peu "embrouillées"....Comme on est au lit, je crois bien que je vais devoir m'arrêter ici....
Mais enfin, nous voilà arrivés! Pas pour regarder la télévision: l'O.R.T.F. n'a qu'un seul programme, entièrement en noir et blanc! Les mêmes "baleines" reviennent tout le temps: les Pierre, Georges, Frédéric.... Bellemare, Sabbagh, De Caunes et Pottecher. Le tout, présentés par les "Jacqueline" Caurat et Huet, sans oublier Catherine Langeais qui nous faisait la cuisine avec Raymond Oliver, et tout ça avec les cheveux en choucroûte, mais c'était la mode qui voulait ça! Ah, il y avait aussi l'amie Anne-Marie Peysson. Moi, Roger Bernard, je regarde le magazine des explorateurs; ceux-ci, assis, racontent tout ce qu'ils ont vu mais hélas ils ne nous "montrent" pas grand chose! ....
Ceci dit, nous avons aussi nos "devoirs" avant de nous glisser dans nos lits. Moi, je n'ai pas la fibre mathématique mais plutôt géographique. Quant à mes connaissances historiques, elles sont quelque peu "embrouillées"....Comme on est au lit, je crois bien que je vais devoir m'arrêter ici....
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ça descend et ça remonte....
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Ce jour, il fait beau, ce sont les grandes marées. Pour en profiter, il nous faut nous rendre à St-Jouin-Bruneval (Antifer). C'est là, au pied de la falaise, en empruntant le sentier dans ce qu'on appelle la "valeuse" que se trouvent les tourteaux, ces gros crabes qu'ailleurs on nomme "dormeurs".
Ils ne dorment pas; au fond de leur "terrier", ils évitent les mains, les pinces, les crochets. Mais nous rendre à St-Jouin, eh bien c'est une véritable expédition. Il faut que tout notre matériel soit prêt, nous partons de bon matin! Tous les gens pensent ainsi, si bien que la route est envahie de 2 CV et de 4 L, ces fameuses voitures du moment.
Le sentier de la valeuse est long et tortueux, avec ses marches irrégulières, un sentier bien pentu mais il faut s'y faire. La descente, l'espoir aidant, doit nous prendre une quinzaine de minutes. Nous formons une sorte de convoi de petits porteurs qui guettent bien toutes les marches du haut en bas. Comme il y en a pour un moment à parcourir tout cela, par exemple des dames qui ne partent point crochètent pendant que d'autres pique-niquent en ayant tout de même un oeil sur les enfants....
De toutes façons, il nous faudra remonter avec ce que l'on a pris dans notre panier et ne pas être quand même le dernier dans ce chemin qu'il nous faut remonter!.... Oh, vous savez, on y va à petits pas, lentement, en soufflant, mais malgré tout le coeur gai et content de ne pas rentrer bredouilles....
Ils ne dorment pas; au fond de leur "terrier", ils évitent les mains, les pinces, les crochets. Mais nous rendre à St-Jouin, eh bien c'est une véritable expédition. Il faut que tout notre matériel soit prêt, nous partons de bon matin! Tous les gens pensent ainsi, si bien que la route est envahie de 2 CV et de 4 L, ces fameuses voitures du moment.
Le sentier de la valeuse est long et tortueux, avec ses marches irrégulières, un sentier bien pentu mais il faut s'y faire. La descente, l'espoir aidant, doit nous prendre une quinzaine de minutes. Nous formons une sorte de convoi de petits porteurs qui guettent bien toutes les marches du haut en bas. Comme il y en a pour un moment à parcourir tout cela, par exemple des dames qui ne partent point crochètent pendant que d'autres pique-niquent en ayant tout de même un oeil sur les enfants....
De toutes façons, il nous faudra remonter avec ce que l'on a pris dans notre panier et ne pas être quand même le dernier dans ce chemin qu'il nous faut remonter!.... Oh, vous savez, on y va à petits pas, lentement, en soufflant, mais malgré tout le coeur gai et content de ne pas rentrer bredouilles....
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Faut-il "croire" en Dieu?....
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Fi des traversées, cette fois-ci...
Nous y reviendrons probablement sans trop tarder.
Nous y reviendrons probablement sans trop tarder.
J'ai retrouvé mes quelques lignes écrites sur une feuille de journal datant du 8 novembre 2012. Il y est écrit ce qui suit:
"Tout petit déjà, je traçais mon bonheur à coups de talons dans un pré. Mon ignorance, ma jeunesse et ma gaminerie faisaient le reste. J'ignorais totalement Malraux, mais je goutais déjà à ma condition humaine; elle balançait entre mes grands-parents, mes amis, la campagne, l'Ecole Publique, laïque et obligatoire, et quelques apparitions conseillées à l'église....
J'ai écrit quelque part que j'étais souvent près du poêle à bois au fond de la classe, mais je ne rêvais pas. Cependant, la cour de l'école, les talus, les chevaux et les tracteurs, sans oublier les briques et le mortier, avaient bien plus d'attraits pour moi que le catéchisme!
Tout cela me faisait refuser tout net l'ingestion des mots "sacrés" et incompréhensibles: Judée, Chaldée, Palestine, désert, trépas et Jésus (qui revient toujours!), mais jamais de Père Noël. Ah, ce catéchisme!....un mot assez bizarre pour moi. Pensez donc.... Apprendre le Paradis abstrait!....
Ma petite tête avait déjà un brin, voire un fêtu de jugeotte pour refuser cela.On retrouvait le Jésus dans la crèche sur la paille entre le boeuf et l'âne. je crois que les filles avaient un autre discours sur Marie, la "vierge" à l'enfant! Je suis petit, mais tout de même, vierge? et enfant?....
Dans les prés et les clapiers, on voyait des choses prolifiques, la procréation n'était pas assistée! Il n'y avait que les "enfants de Marie" pour avaler ça bouche bée.... (à suivre....)
"Tout petit déjà, je traçais mon bonheur à coups de talons dans un pré. Mon ignorance, ma jeunesse et ma gaminerie faisaient le reste. J'ignorais totalement Malraux, mais je goutais déjà à ma condition humaine; elle balançait entre mes grands-parents, mes amis, la campagne, l'Ecole Publique, laïque et obligatoire, et quelques apparitions conseillées à l'église....
J'ai écrit quelque part que j'étais souvent près du poêle à bois au fond de la classe, mais je ne rêvais pas. Cependant, la cour de l'école, les talus, les chevaux et les tracteurs, sans oublier les briques et le mortier, avaient bien plus d'attraits pour moi que le catéchisme!
Tout cela me faisait refuser tout net l'ingestion des mots "sacrés" et incompréhensibles: Judée, Chaldée, Palestine, désert, trépas et Jésus (qui revient toujours!), mais jamais de Père Noël. Ah, ce catéchisme!....un mot assez bizarre pour moi. Pensez donc.... Apprendre le Paradis abstrait!....
Ma petite tête avait déjà un brin, voire un fêtu de jugeotte pour refuser cela.On retrouvait le Jésus dans la crèche sur la paille entre le boeuf et l'âne. je crois que les filles avaient un autre discours sur Marie, la "vierge" à l'enfant! Je suis petit, mais tout de même, vierge? et enfant?....
Dans les prés et les clapiers, on voyait des choses prolifiques, la procréation n'était pas assistée! Il n'y avait que les "enfants de Marie" pour avaler ça bouche bée.... (à suivre....)
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maux de tête et maux de coeur....
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Je crois bien que c'est la raison pour laquelle Môssieu le Vicaire ne m'aimait pas: je ne croyais pas en ces et ses mots dits sacrés....
Les scouts, je ne connaissais pas; sans doute des enfants soldats?! Car portant bérets et uniformes.
Ainsi donc, au fil des jours, mon petit brin de cervelle s'est "endurci" et a crû (du verbe "croître") parce que je ne "croyais" pas. Les enfants ont toujours raison, même s'ils portent un bonnet d'âne.
Cependant, il reste une épine dans mon fétu de liberté: cinquante-six ans plus tard, je suis toujours "accro" aux tracteurs, et je vais m'en tenir là; sinon, adieu, veaux, vaches, cochons, couvées.... Sous d'autres cieux, on cultive la force, l'adresse, l'amour de l'idole, le jeu, et que sais-je encore? A chacun son église! Celle des prières, des bleus, des bosses et des coups de poing ou des coups de fusil, et même le plus dangereux: le coup de "blues".
Tout petit, j'ai su que ça existait, le BLUES. Et même le JAZZ. Il y a deux sortes de blues: les blouses et le blues....A l'école, on en portait, des blouses et ainsi on était tous pareils; c'était une protection car nos outils d'écoliers étaient salissants. Plus grand, plus haut, plus fort, et être le premier. Que d'énergie dépensée pour une gloire passagère, éphémère, toujours remise en cause par autrui. Il faut EVOLUER, c'est la loi de la vie! a dit Darwin.
De nos jours, je n'ai plus de carnet de notes; mais je me rappelle: élève bavard!... Oui, je m'en souviens bien. Eh oui, on parlait peu dans nos chaumières quand on a seulement une grand-mère; alors la classe est la bienvenue pour parler, vous savez. Mais on en revient toujours au même point: pourquoi donc devoir calculer des volumes, des masses en kilos, des longueurs en mètres?.... Alors que tout au long du chemin menant à l'école, personne n'en parle, de ces choses-là, alors que la vie nous entoure?!.... Oui, pourquoi?
Les scouts, je ne connaissais pas; sans doute des enfants soldats?! Car portant bérets et uniformes.
Ainsi donc, au fil des jours, mon petit brin de cervelle s'est "endurci" et a crû (du verbe "croître") parce que je ne "croyais" pas. Les enfants ont toujours raison, même s'ils portent un bonnet d'âne.
Cependant, il reste une épine dans mon fétu de liberté: cinquante-six ans plus tard, je suis toujours "accro" aux tracteurs, et je vais m'en tenir là; sinon, adieu, veaux, vaches, cochons, couvées.... Sous d'autres cieux, on cultive la force, l'adresse, l'amour de l'idole, le jeu, et que sais-je encore? A chacun son église! Celle des prières, des bleus, des bosses et des coups de poing ou des coups de fusil, et même le plus dangereux: le coup de "blues".
Tout petit, j'ai su que ça existait, le BLUES. Et même le JAZZ. Il y a deux sortes de blues: les blouses et le blues....A l'école, on en portait, des blouses et ainsi on était tous pareils; c'était une protection car nos outils d'écoliers étaient salissants. Plus grand, plus haut, plus fort, et être le premier. Que d'énergie dépensée pour une gloire passagère, éphémère, toujours remise en cause par autrui. Il faut EVOLUER, c'est la loi de la vie! a dit Darwin.
De nos jours, je n'ai plus de carnet de notes; mais je me rappelle: élève bavard!... Oui, je m'en souviens bien. Eh oui, on parlait peu dans nos chaumières quand on a seulement une grand-mère; alors la classe est la bienvenue pour parler, vous savez. Mais on en revient toujours au même point: pourquoi donc devoir calculer des volumes, des masses en kilos, des longueurs en mètres?.... Alors que tout au long du chemin menant à l'école, personne n'en parle, de ces choses-là, alors que la vie nous entoure?!.... Oui, pourquoi?
le sport
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J'ai découvert le "sport" à l'école et je le regrette. Oui, je le regrette! Voyons!!! De quoi s'agit-il, hein? Des contraintes, aucune liberté pour atteindre la souplesse, la vitesse, l'endurance, tout ça pour être en bonne santé.
C'est que le sport campagnard était plus plaisant, fait de marches, de traques, de courses, de pêches, d'arcs et de flèches, et de montées dans les arbres une fois l'école terminée.
Ici, en ville, au Havre donc, tout est bien "carré" et il nous faut être prêt pour le défilé.... Je me souviens de mon short kaki et de la chemisette assortie, tous à défiler fiers comme des "guerriers" partant montrer à autrui leurs capacités, leur souplesse!....
Et cette gymnastique scolaire, sans doute au mois de juillet, sur un terrain de sport dont j'ai oublié le nom.... Me voilà tout maigre à bouger les jambes et les bras, et ce, parmi tant d'autres enfants que je ne connais pas. Gloire suprême , fierté familiale, ma cousine Dany faisait la "belle" elle aussi!
Ah, je ris! Je ris!....
C'est que le sport campagnard était plus plaisant, fait de marches, de traques, de courses, de pêches, d'arcs et de flèches, et de montées dans les arbres une fois l'école terminée.
Ici, en ville, au Havre donc, tout est bien "carré" et il nous faut être prêt pour le défilé.... Je me souviens de mon short kaki et de la chemisette assortie, tous à défiler fiers comme des "guerriers" partant montrer à autrui leurs capacités, leur souplesse!....
Et cette gymnastique scolaire, sans doute au mois de juillet, sur un terrain de sport dont j'ai oublié le nom.... Me voilà tout maigre à bouger les jambes et les bras, et ce, parmi tant d'autres enfants que je ne connais pas. Gloire suprême , fierté familiale, ma cousine Dany faisait la "belle" elle aussi!
Ah, je ris! Je ris!....
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Les blouses à l'école,ce serait une bonne idée,car tout petit déjà les enfants font des réflections ,sur les chaussures ou autres vêtements!!!