les pérégrinations de l'ami Roger....
la "baignoire"....
Sûr que c'est un bon bateau!
(mais affublé d'un frôle de nom)
Ses matelots aussi sont bizarres,
Ils veulent toujours nager peinards
Dans la grande mare
Des fulmars....
Alors voilà leur histoire.
Non, ce n'était pas un cadeau,
Toutes ces méduses étant dans l'eau
Foutaient la trouille aux matelots!
Eux qui voulaient nager peinards
Dans la grande mare des fulmars....
Mais qui restaient sur leur bateau
Sans se mouiller les pieds dans l'eau.
Ils auraient voulu se baigner
Mais avaient si peur de se faire piquer
Que ça faisait pitié!
Ils étaient vraiment en détresse,
Leurs bras faisaient des s.o.s.
Ils n'appelaient pas "au secours"
Mais bougeaient seulement leurs bras lourds.
Alors ils sont tous repartis
Tirant des bords loin d'ici
Pour s'en aller voir ailleurs
Si l'eau peut-être était meilleure.
Mais ils voulaient toujours nager,
Car pour eux c'est la liberté:
Flotter dans l'eau
Comme leur bateau
À Marseille ou à Concarneau.
Et qu'une fois remontés à bord
Après tous ces joyeux efforts,
Aller se boire un apéro
Sur le pont et sous les appareaux.
C'est tout ça qui fait un bon bord,
Qu'il n'y a pas de coup du sort,
À part ces trucs qui sont dans l'eau
Et foutent la trouille aux matelots....
Les méduses!....
C'est comme les cafards:
Quand t'en vois un,
C'est déjà tard!
Mais un matelot
C'est du costaud!
Et tant qu'il y a du cambusard,
Il y a de la vie et de l'espoir.
Et "la Baignoire",
Ce bon bateau,
Promène toujours ses matelots
Qui rêvent encore d'aller dans l'eau.
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la Belette, le 20 juin 2011 - 4 jets.
- Commentaires textes : Écrire
un coup de Saké....
Aussi longtemps qu'il m'en souvienne,
Les Japonnais chassent les baleines.
C'est pour mieux les étudier
Qu'ils les coupent en petits dés
Qu'ils transforment vite en sushis.
Les thons rouges y passent aussi!
Tout ça n'est pas très joli!!!
Maintenant, on a l'échérichiacoli
dans les concombres et les radis,
les pousses de soja aussi.
Les Japonnais sont immunisés,
ils n'arrêtent pas d'en manger!!
Ça leur fiche pas la colique,
Ils tiennent bien sur leurs deux pieds!
Le péril jaune,
C'est pas ce qu'on croit,
C'est pas seulement les Chinois!
Les Japonnais eux aussi
Nous arrosent de sushimis
Et de baleine en sushis.
Ils vendent ça dans les beaux quartiers
Où les Bobos viennent manger.
Après ils vont manifester
Pour les baleines assassinées.
Ils ont inventé le saké
Pour faire passer les p'tits dés
Et confirmer l'amitié.
Le Japonnais est un homme tranquille.
Pour son bonheur,
Il lui suffit de raccourcir toute sa vie
Un bonzaï
Déjà petit
Qui ne lui fera pas d'ennuis.
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon,
Et du bonzaï qu'on voit le nippon!
C'est dire sa grandeur d'esprit!
Ils ont des grandes robes
Avec des plis,
Bien tenus par des obis
Et des kimonos aussi.
Des sabres courbes très décorés,
C'est une race de guerriers.
De temps à autre ils sont meurtris
Par de monstrueux tsunamis.
- Commentaires textes : Écrire
"mon Actionnaire", sur l'air de "mon Légionnaire"....
Il était grand, il était beau,
Il roulait dans une grosse auto.
Mon actionnaire....
Au coin de la rue, s'est arrêté
Dans mon quartier si mal fâmé,
Mon Actionnaire....
La sueur perlait sur son front,
Il avait peur pour son pognon,
Mon Actionnaire....
Alors vers lui je suis allé
J'ai demandé d'l'accompagner
Mon Actionnaire....
Je connaissais un p'tit endroit
Pour parler de ces affaires-là.
Mon Actionnaire....
Bien rassuré, il m'a suivi
Dans mon bureau, cet abruti!
Cet Actionnaire....
Une fois la porte bien fermée,
L'homme s'est bientôt déboutonné!!
Quel Actionnaire!
Sa sacoche était bien fournie,
Son gros chéquier des plus garnis....
Mon Actionnaire....
J'lui ai souri, félicité,
l'ai même un peu baratiné!
P'tit Actionnaire...
J'étais vraiment intéressé,
Il m'a signé quelques papiers,
Mais en partant, il savait plus
Ce jour pourquoi il était v'nu.
Quel Actionnaire!...
La porte fermée, je l'ai guidé,
Accompagné sans le lâcher.
Il était plus raide qu'avant
De rentrer dans l'appartement,
Cet Actionnaire....
Sa bagnole était toujours là,
Garée au coin d'la rue là-bas,
Dans mon quartier, Porte des Lilas.
Bien sûr elle n'était pas taguée,
Ni même rayée, ni cabossée,
Cette voiture banalisée!
Cet Actionnaire!
Et moi, banquière des beaux quartiers,
J'le voyais bien s'dépatouiller.
Des gars comme lui, il m'en faut plus!
ils me rendent riche comme Crésus.
Mon Actionnaire....
Demain, j'irai au coin de ma rue
Guetter l'aut'gars un peu perdu.
C'est mon métier d'me faire du blé
Sur les beaux gars de mon quartier.
Quel Actionnaire....
Mon Actionnaire s'en est allé
Avec du fric dans son panier.
Mon Actionnaire s'est retourné,
M'a vu debout, prêt à chialer.
Reviens à moi, bel Actionnaire!....
La Belette, le 23 Juin 2011, 4 jets.
- Commentaires textes : Écrire
le Ciel, ton ami.... (1)
La vie est dure dans la Cité
Car tu vis toujours enfermé.
Quand ton travail est terminé,
Le CIEL tu peux le regarder.
De temps à autre il est troublé
Et bien couvert de saletés.
La pluie viendra le lessiver;
Tu pourras alors respirer.
Il se reflète dans les flaques,
Et dans le caniveau aussi.
C'est ainsi que tu penses à lui;
Tu lèves la tête et le remarques.
De temps en temps il te punit.
Souvent, tu as crié vers lui;
Mais quand il tombe de la pluie,
Il t'offre l'arc-en-ciel aussi.
Il est le toit des arbres aussi.
S'ils n'agitent pas leurs palmes,
Il ne nous fera pas d'ennuis.
Il est tranquille et bien gentil.
Notre ciel restera bien calme.
la Belette - le vendredi 28 novembre 2011 à 17h.
1ère écriture: le 15 janvier 2010.
le ciel, ton ami.... (2)
Même lorsqu'on ne le voit pas,
Bien sûr il reste toujours là!
Caché, tapi dans la nuée,
Il pense souvent à s'reposer;
Mais à la moindre éclaircie,
On ne parle plus que de lui!
Il est des jours comme celui-ci
Qui ne sont qu'habillés de gris,
Si mornes, et tellement endormis,
Où le ciel reste dans son lit.
Il est des aurores boréales
Qui scintillent fort dans la nuit.
Elles restent septentrionales,
Eclairant tant le ciel aussi.
Où que tu ailles, quoi que tu fasses,
Tu seras toujours doux sous lui.
Ne t'inquiète pas s'il est fugace,
Car il revient vers ses amis.
A la ville comme à la campagne
On le regarde, c'est notre ami
la Belette - le 28 Novembre 2011 à 18h.
1ère écriture le 15 Janvier 2010.
- Commentaires textes : Écrire
Lire les commentaires textes
Que c'est bien tourné,quel plaisir de lire ces poèmes ,de plus une belle chanson
vient animer le tout.