les pérégrinations de l'ami Roger....
" Foutez donc la paix aux corvidés! "
à propos du (ou des) corbeau(x) de ROUDOUALLEC..
C'est un très vilain défaut que de médire en se cachant.
Paroles sombres, écrites maladroitement,
Est-ce à dessein?....
C'est sûr et c'est certain!
Le corbeau croasse ici,
A l'esprit bien raccorni!
Il peine à diffuser sa rancoeur,
Il a mal à s'exprimer par coeur,
Il avance par tâtonnements,
Parle comme un vieil enfant.
Son discours tourne autour des femmes
Et il le fait bien méchamment !
Pourquoi créer de tels drames
Et indisposer les gens?!
On ne doit pas crier sa haine,
calfeutré bien au chaud chez soi,
ou irriter la société,
ou insulter le bel Eden.
Certes, corbeau il y a bien !
Mais ça n'est pas un de ceux-là
Qui est la cause de ces tracas,
Et qui aboie comme des chiens !
A Roudouallec volent des choucas,
petites corneilles au ventre plat,
jacassantes et qu'on aperçoit
habillées de gris et de noir,
Volant du matin jusqu'au soir.
Ce sont des oiseaux de rochers:
Leur vie tournoie près des clochers.
La nuit venue, elles regagnent
Leurs yeux fermés leur p'tit dortoir.
Elles n'ont bien sûr pas d'écritoire.
Passons à la taille au-dessus;
Dans tous les champs, sur les talus,
On trouve des freux
Pas très joyeux
Qui, avec leur grand bec gris-vert,
Fouillent tout le temps la bonne terre.
Eux non plus ne savent pas écrire de vilains mots
Contre les gens
Bien pensants
Ou idiots.
Maintenant qu'il n'y a plus de gibet,
Remplacé par la guillotine,
Qui décapite sans arrêt,
sauf les penseurs à tête divine,
qu'on n'écartèle plus les gens,
Ni les voleurs, ni les méchants,
Les grands corbeaux ont disparu,
Sauf dans les petits bourgs perdus
Comme Roudouallec.
..................................................
La Belette -
d'un seul jet, pour cette crasse de corbeaux frileux.
le Samedi 26 Novembre 2011 - 1er titre: le corbeau à dos.
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des Betteraves aux Potirons....
On connait Beg-An-Hent-Bras,
Egalement la fête des Trains.
Le haut de la rue de Soaze,
Et aussi l'avant des trains.
Le bout d'une rue
Et l'avant d'un train....
Deux choses incongrues
Qui ne riment à rien ?
Etrange point de rencontre
Pour deux pays lointains.
Tout cela nous démontre
Que nos efforts sont vains!
⇔ ⇔ ⇔ ⇔ ⇔ ⇔ ⇔ ⇔ ⇔
La Bretagne et la Brie,
Deux Pays bien lointains.
La Bretagne et la Brie,
A chacun son destin!
A chacun son festival!
A chacun son carnaval
Danses Bretonnes aux Potirons,
"Ron... Ron.... Petit patapon...."
Chansons Roses pour les bett'raves,
"On chant'ra chez l'Père Gustave!"
Longue et gaie,la belle histoire
Des chevaux et des Bretons.
Ça détruit les idées noires
Ça tournera toujours rond!
Y'a pas qu'les bett'raves dans ce beau "Pays"!
Le "Brie", c'est bien sûr du fromage aussi.
A Tausson-La-Belle,
Avec son clocher,
Les gros sangliers,
Croqueurs de plus belle
Retournent la terre
Par leurs groins-bouttoirs,
Décrochent les lierres
Lorsque vient le soir.
Ils vermillent à l'unisson
Nuitamment,comme des larons....
A Roudouallec, c'est plus tranquille,
Les potirons prennent leur temps;
Il n'y a point d'empressement,
Les plants ne sont pas difficiles.
Potirons de toutes variétés
Sont prêts à cuire, à décorer.
Les raves aussi sont à croquer!
Les festou-noz, les chants bretons,
Sont pleins d'entrain en tout' saisons!
Et les refrains tant envoyés
Nous ont tous bien réconfortés!
Quant aux quat'jours juste à Tausson,
Betteraves à sucre sous les talons,
Récoltées mécaniquement
Sous les grands yeux des p'tits enfants,
On ne s'ennuie pas un moment.
En Brie, on compte les miracles
Tout comme on a plein de spectacles
Tout comme on a tant d'amitiés.
la Belette Dimanche 6 Novembre 2011
2ème version ?
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le rouleau - compresseur....
C'est devant chez Jean Le Brocher,
Là où Luisse tenait son café!
Tout vert mais sale et tout fumant,
Cette machine en cylindrant
Avait glissé
Dans le fossé.
Il s'agissait de faire une route
Qui devait être au mieux tassée.
L'endroit n'étant guère pratique,
Il n'y avait là aucun de doute,
Les alentours étaient trempés!
Et l'on maudit la mécanique!!!
Pestant contre les éléments,
La pluie, le froid, et tout le vent,
Le sortir de ce mauvais pas,
Le conducteur n'hésit'rait pas!
On attela des gros camions:
UNIC, SAVIEM, même une TRACTION....
Puis aussi un petit PONY,
Ces vieux tracteurs à six bougies.
On accrocha un autre engin
Venant d'un garage de Gourin.
Peine perdue !
Etait - ce foutu ?
Dans ce convoi, rien ne bougea.
Pas même le treuil des Gourinois!
L'attelage fermait toutes les routes,
Et les gênait, sans aucun doute:
Celle de Caëro, celle de Quimper.
C'était le carr'four de l'enfer....
Par lassitude, on détela!
Tous ces gros-culs qui étaient là.
Il y avait comme une frontière,
Du Morbihan au Finistère,
Les véhicules et le rouleau,
Ils avaient tous un air balaud !
Pauvre rouleau, cause de tout,
tu es resté là jusqu'au bout....
Les hommes sont allés boire un verre
Chez Luisse, le bistrot d'à-côté.
C'était comme ça,
En ce temps-là;
On ne faisait pas de manière,
On se fichait des "maniérés"!
Pauvre rouleau dans cette boue,
Demain sera un autre jour.
La nuit est là, nos doigts sont gourds;
Ce soir, tu verras le hibou.
Demain de là tu sortiras,
Demain chez toi tu rentreras.
la Belette - le 24 Novembre 2011 - à 10h.
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Ma jeunesse fout l'camp....
Tout petit déjà, je traçais mon bonheur à coups de talons dans un pré. Mon ignorance, ma jeunesse et ma gaminerie faisaient le reste.... J'ignorais alors totalement Malraux mais je goûtais déjà à ma condition humaine, qui balançait entre mes grands-parents, mes amis, la campagne, l'école publique laïque et obligatoire, et quelques apparitions "conseillées" à l'église.
J'ai écrit quelque part que j'étais souvent près du poêle à bois au fond de la classe, mais je ne rêvais pas. Cependant, la cour de l'école, les talus, les chevaux et les tracteurs, sans oublier les briques et le mortier, avaient davantage d'attraits pour moi que le catéchisme.
Tout cela me faisait refuser l'ingestion des mots "sacrés" incompréhensibles: Judée, Chaldée, Palestine, désert, trépas, Jésus (ils reviennent!) mais jamais "Père Noël"! Le catéchisme, un mot assez bizarre pour moi; pensez donc: apprendre le "Paradis" en abstrait!!! Ma petite tête avait déjà un brin, voire un "fêtu" de jugeotte, pour refuser ça! On retrouvait Jésus dans la crèche, sur la paille, entre le boeuf et l'âne gris.
Je crois que les filles avaient un autre discours sur "Marie", la "vierge" à l'enfant. Je suis petit.... mais vierge?? et enfant??
Dans les prés et les clapiers à lapins, on en voyait, des choses prolifiques!! La procréation n'était pas assistée! Il n'y avait que les "enfants de Marie" pour avaler ça bouche bée. Je crois bien que c'est pour cela que M. le Vicaire ne m'aimait pas.
Les Scouts, je ne connaissais pas; sans doute des enfants soldats?? car ils portaient bérets et uniformes.
Ainsi donc, au fil des jours, mon brin de cervelle s'est "endurci" et "a cru", parce que moi je ne croyais pas. Les enfants ont toujours raison, même avec un bonnet d'âne.
Il reste une épine dans mon fêtu de liberté: cinquante-six ans après, je suis toujours "accro" aux tracteurs, et je m'en tiens là, sinon, adieu veaux, vaches, cochons, couvées....
Sous d'autres cieux, on cultive la force, l'adresse, l'amour de l'idole, le jeu aussi. A chacun son "église"! Celle des prières, des bleus, des basses, des coups de poing ou des coups de fusil, et même la plus dangereuse: celle des coups de blues!! Tout petit, j'ai su que ça existait, le blues. Et même le jazz. Il y a deux sortes de "blues", tiens! A l'école, on en portait, des blouses, et ainsi on était comme les autres. Mais c'était une protection car nos outils d'écolier étaient salissants. Plus grand, plus haut, plus fort, être le "premier"!!....
Que d'énergie dépensée pour une gloire passagère toujours remise en cause!! Il faut "évaluer", c'est la loi de la Vie. Selon Darwin, je crois....Je n'ai plus mon carnet de notes; mais: "élève bavard".... Je m'en souviens très bien.... Eh oui! On parlait peu dans les chaumières, et encore avec ma seule grand-mère. Alors la classe est la bienvenue pour "parler". Mais pourquoi donc calculer des volumes et des kilos de pommes ou de mètres, alors que tout le long du chemin qui menait à l'école, personne n'en parlait?...
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Je ne pense pas que votre cervelle soit endurcie ,au contraire,quel talent,beaucoup de gens pensent à tous ces souvenirs ,mais ne savent les transmettre!
même à la campagne ,les enfants peuvent apprendre beaucoup ,parmi les va ches ,les pommes ,nous avons vécu la même vie ,c'est tellement bien raconté!!!