les pérégrinations de l'ami Roger....
Rêves des villes.... Rêves des champs....
Il fait très chaud aujourd'hui....
Une idée: tromper l'ennui !
Souvenirs du temps d'avant,
De quand j'étais un enfant....
Où sont passés mes chevaux,
Mes tracteurs, mes tombereaux,
Mes promenades en attelage,
Doux souvenirs d'un autre âge!
Les chevreuils sont assoupis
À l'orée du bois joli.
Karreau, le si vieux renard,
Se tient bien sur ses trois pattes.
Il n'a jamais le cafard,
Gagne sa vie et nous épate !
Leurs amis les sangliers
De temps à autre ennuyés
Tout en pensant à Roger
Viennent aussi s'y délasser....
La forêt est toute belle
Frissonnante de tant de vies !
Mais hélas, c'est bien fini;
Où sont donc les hirondelles?....
J'en suis loin, plein de dépit;
Et je rêve, et je souris....
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Si je retourne à Maffliers, je n'aurai plus mes vieux amis,
ceux qui m'aiment et ceux qui m'engueulent aussi.
L'étang des Bonshommes est un paradis
où les faons têtent leurs mères,
où les hérons pêchent le gardon.
C'est tranquille, bien à l'abri des regards et des ennuis.
Les libellules chassent sur l'eau fraîche; moi, j'y trempe ma bière
et m'assieds sur une vieille souche.
J'ai sur moi de quoi lire et écrire un peu aussi
pour passer bien calmement quelques heures ici.
Quand j'en ai marre et c'est souvent,
je m'adosse aux pins et ne fais rien.
Je guette la vie.... Pas vu, pas pris!....
Ah ! C'était le bon temps, mais il est parti....
Les chevaux pour moi comptaient beaucoup: Gentille, Quinquin
et Sélas aussi.
Finis la herse, le tombereau, les harnais et les colliers,
et tous ces travaux à pied. Près du cheval il faut monter.
Il nous faut bien travailler,
travailler, travailler....
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la belette - 30 juin 2011 à 19h30.
je crois que j'ai bien bossé.
Les rêves rient...
Les rêves rient ?
Aux champs, ce n'est pas ainsi !
À la campagne où j'ai grandi,
Les chevaux ne sont pas petits,
Mais ils sont forts et bien gentils;
Ils savent tout faire comme on leur dit
Ils nous font grandir ainsi.
En ville, ce n'est pas pareil !
Les gens ne veulent que des gazelles,
Des chevaux légers
Aux pattes allongées,
Les pauvres !
On les oblige à faire des voltes,
Des appuyés, des reculés,
Des diagonales et des piaffés....
Tout ça, au coup de l'étrier,
Galop à droite, bien cadencé,
Tourner en rond,
Avec toujours sur ses talons
Un type à pied qui rectifie
Tout ce que d'autres n'ont pas compris.
Pour eux, c'est "Tournez Manèges"
Tout en passant de mains en mains,
Pas de rapport, pas d'avenir;
Aucun moyen de s'épanouir.
A la campagne c'était bien mieux,
Les chevaux étaient vigoureux,
Les paysans peu affectueux.
Mais tous les deux
Ils s'entendaient
À travailler toujours en paix.
C'était rustique pour tous les deux, avec la herse ou le rouleau
Et de la terre plein leurs sabots.
Toute ma jeunesse je les ai vus: Aline, Caline, Hibou et Mousse,
À charroyer des pommes de terre ou bien du foin.
Dans les labours, les prés ou les chemins creux,
Ils étaient forts et courageux.
Faner le foin,
C'est enfantin !
Le retourner, le rateler,
C'est plein de grenouilles dans les prés.
Quel jeu de les attraper ! ! !
Il y a aussi les couleuvres à collier
Qui filent vite les gober.
A la campagne,
J'ai bien appris
Des animaux, grands et petits.
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La Belette -
Le 30 juin 2011 - 19h30.
Je crois que j'ai bien bossé....
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les grenouilles de pont - moor . . . .
Il y a bien longtemps,
Le terrain des sports n'était qu'un champ
Avec quelques vaches dedans.
Un beau jour, je ne sais plus quand
Mais j'étais petit enfant,
Nous y partîmes pour travailler;
Il fallait le tracer et le quadriller.
Il y a là beaucoup de gens avec des chaînes d'arpenteurs,
des sacs de chaulx et des équerres.
Il fallait bien marquer la terre,
Tracée de blanc à coups de talons.
Et nous voilà en marche arrière
À creuser notre sillon.
Il fallait faire,
C'était la mode du moment,
Un terrain de foot-ball pour attirer tous les gens....
Il est toujours au même endroit,
Bien équipé comme il se doit.
Mais maintenant pour y aller,
On ne se mouille plus les pieds!
Je me souviens de ce temps-là
Où à Pont-Moor, les batraciens étaient les rois
Qui, à la saison des amoures, pondaient leurs oeufs
En tas visqueux.
L'Isole débordait souvent,
La route était plus basse avant
Et les maisons en contrebas
Avaient souvent les pieds dedans.
Vieilles et au sol en terre battue,
Faites pour les pauvres gens déchus....
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La Belette, le 24 Novembre 2011 à 11 heures.
le retour des Grenouilles de Pont-Moor....
Elles se perdaient dans les champs.
On voyait en y marchant,
Des anguilles bien promptement
Qui cherchaient
Un autre étang....
Les anguilles sont sans histoire;
Du matin jusque-s-au soir,
Comme les oies du ciel noir,
Elles avancent sans se voir
En joyeux flux migratoires.
Revenons au Terrain des Sports, Les anguilles sont à bon port. |
Il fallait, pour y aller,
Enfiler des bottes
Ou se déchausser.
Moi j'avais mes bottes!
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Je connais bien cet endroit,
Je passais mes jeudis froids
À l'abattoir de Jean Bernard,
Le boucher trancheur de lard.
J'y ai des souvenirs....
Je vous les narrerai
Plus plus tard si ça vous plaît?
Mais revenons à la raison.
J'ai vu l'Isole récemment,
Elle n'a plus une goutte de sang!
Sa source doit être tarie par un tas de prélèvements,
Une misère assurément et dramatiquement,
L'eau doit couler très librement
A travers les prés et les champs.
Je me souviens du temps d'avant,
Les courlis sifflaient dans les champs.
Essayez de voir maintenant
Autant de vie qu'auparavant ! ! ! !
Il n'y a plus d'eau dans le ruisseau!
Ni plus de sang, ni de courant,
Ni même de vaches dans les champs....
la Belette, le 24 novembre 2011 à 11 heures, 4ème jet.
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foot - ball....
Ah! le foot-ball!! Les Kopa, les Fontaine...
Le Raymond, le Justo, et tous ces capitaines !
Cette équipe de Rennais qui gagnait fort et haut....
Point de belles fioritures au devant des maillots,
Point de grosses réclames pour tous ces beaux héros !
Nous les Roudouallecois, fiers de notre pelouse,
On avait une équipe formée d'onze Ecureuils;
Ils partaient bien souvent à neuf, dix, onze ou douze
Pour des communes voisines boursoufflées par l'orgueil....
Tout le monde y allait, aussi les garnements.
On rusait pour monter dans le car noir et blanc;
Vouloir suivre les grands, tel était notre but !
Et moi-même, tout petit, malin comme la flûte,
J'allais jusqu'à Lennon....
Ah ! Quelle expédition!....
Peu importe qui gagnait....
À l'aller, au retour,
Dans le car, on chantait
Des chansons de toujours,
Macchabées et boudins,
Pieds de porcs et d'humains,
Goulois à tête ronde,
Moustachus et immondes....
Peu de parents inquiets !
Les petis qui suivaient,
Les grands qui précédaient....
.Juste quelques sanctions
Un' fois à la maison,
À grands coups de genêts,
Les fesses on nous bottait !
Ils avaient bien raison
De gronder leurs garçons.
Tout un après-midi
Où nous étions partis,
Cela crée des soucis !
Mais nos chers parents,
Ceux que nous aimions tant,
Restaient de braves gens.
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la Belette - le 24 Novembre 2011 à 19h.
en souvenir de l' "ISOBLOC".
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Quel talent ! Vous pouvez écrire des livres ,sur des faits réels tout est si bien décrit, de plus vous savez observer!