les pérégrinations de l'ami Roger....
Ode à notre ami Roger BERNARD....
Ne cherchez pas aux rayonnages,
Vous n'y verrez pas ses romans.
Roger écrit toutes les pages
De sa vie sur du velin blanc
C'est un poète déterminé,
Jouant à faire chanter les rimes,
friand de mots, de temps passé,
De vers bancals, de sons intimes.
De sa chambrette sous les toits,
Il entend les bruits de la ville;
Et les oiseaux tout près de là
L'enchantent bien lorsqu'ils sautillent.
Dans le métro de "Poissonnière",
Roger connait chaque recoin.
Et les couloirs noirs de poussière
Le rendent triste au plus haut point.
"Ah! Quelle galère!" dit l'écrivain;
"Tant de saletés dans les couloirs....
On voudrait tant chasser ce noir
Et respirer un air plus sain!"
Et Roger songe à son jeune âge;
Tout était vert, propre et si pur!
Il trottinait dans les feuillages
Et s'agrippait au lierre des murs....
Il est bien loin, ce temps sans tâche,
Loin de Paris, loin du métro
Où la poussière qui s'attache
Aux murs nous fait toujours des maux.
Roger s'égare à Montparnasse
Près du Cim'tière du même nom;
Il s'asseoit à une terrasse
Et sirote un verre de Picon.
" Je vais écrire une ou deux pages "
Se dit alors l'ami Roger.
" J'évoquerai un lieu caché
Bien entouré de vert grillage. "
Dedans ce lieu un peu étrange
Où il fait bon se reposer,
Jamais personne ne nous dérange;
Seuls les moineaux peuvent s'y poser.
Sur le banc vert caché à l'ombre,
Roger s'assoit bien sagement,
Ferme les yeux, rêve en grand,
Puis se réveille la mine sombre....
" Qui est cet homme qui se réveille? "
Dit un pigeon sorti du nid;
" Il est bien calme! Je m'émerveille
Et je m'étonne de l'voir ici!"
" Mais c'est Roger! " siffla notre homme,
"Roger Bernard, rue Condorcet,
J'erre dans Paris où je chantonne....
Dans ma sacoche, j'ai un sifflet!"
Tout près de là, proche d'un métro,
Un bruit étrange se fait entendre;
L'ami Roger, regardant haut,
Sur des cailloux choit à s'étendre....
" Oh ma Doueh!" dit le tombé....
" Me suis cassé le bout du nez!
Vais prendre mon joli p'tit mouchoir
Pour nettoyer cett' plaie si noire."
Vint à passer un p'tit curé,
Dans sa soutane tout enrobé,
Qui s'inquiéta de voir tout ça!
" Qu'avez-vous là? dit le prélat....
Faut-il que j'appelle un pompier?
Car moi je ne suis pas doué."
" Non, pas la peine! gueula Roger
Qui commençait à s'énerver.
" Je vais pas loin de l'I.M.L.
Retrouverai bien Belle-Isabelle!"
" Belle-Isabelle? dit le jeune Père;
Pouvez-vous m'expliquer cela?
Est-ce une dame? Voire une rombière
Gagnant sa vie rue Quincampoix?"
" Oh non, l'abbé! Pas d'ça chez moi!!!!
Je suis Chrétien, voilà ma gloire,
Belle-Isabelle a une baignoire
Dans son jardin, sous un lilas.
Jadis elle fut grande infirmière
Et travaillait près de chez moi,
À l'I.M.L. de toutes manières
Où les cadavres sont les Rois!"
Le Père Abbé se mit à l'ombre,
Ne sachant que faire de ses mains;
Un' gêne le prit, gêne profonde,
Il s'en voulait d'êt' peu malin!....
Roger Bernard un peu sonné
Parvint pourtant à se lever.
Monsieur l'Abbé le regardait
Ayant sans doute quelques regrets.
Il s'approcha de l'homme levé,
Lui offrit un rince-doigts trouvé.
Mais Roger qui se sentait mieux
Refusa net ce don de Dieu.
" Je vais bien mieux", dit le Breton
À ce curé un peu couillon.
" Ya même' pas d'trou dans mon cal' çon,
J'vais continuer l'exploration."
Soudain un flic passa par là,
Vers l'I.M.L. se dirigea.
Il entendit le mot "caleçon"
Et crut qu'on parlait d'un "boxon" !....
" Oh là, oh là, ces deux messieurs!!
Que se passe-t-il dans vot' boxon?
S'avez pas l'droit de parler d' ça!!!!
Et vous, curé, où est vot' Dieu?
S'avez pas honte, vous, un prélat?
Vais vous mener tous au violon!"
L'ami Roger un peu choqué
Par la tournure des événements
Ne sut que dire à M'sieur l'Agent
Et se gratta le bout du nez....
L'homme du métro de Poissonnière
Très boul'versé par ce tapage
Mais ne voulant pas faire d'manières
Se prit à rêver d'un breuvage.
"J'm'en vais boire un p'tit coup par là,
C'la m'fra du bien à l'estomac!
C'est un bistrot que j'connais bien,
J'y viens souvent avec Germain."
Au bout de vingt à trente minutes
Vint à passer une drôle de pute.
" Regard'-moi ça! dit Poissonnière;
J'vais lui fesser son p'tit derrière!"
" Je n'aime pas les filles de joie,
Ça peut filer des maladies!
Vaut mieux rester chez soi tapi
À manger des crêpes aux anchois!"
N'en pouvant plus, étant crevé,
Le cher Breton eut une idée:
" Je repass'rai demain, se dit;
À moins que je n'attende lundi?"
Roger Bernard prit le métro
À la station des Maréchaux.
Cette promenade était ratée,
Mais c'la n'embêtait point Roger.
fin de cette longue "ode" pour rire....
dédiée à mon ami Roger Bernard, de Paris.
Jacques Bleuzen, Roudouallec (56110)
dimanche 22 avril 2012.
Monsieur Casse-Grain....
A genoux sur les sacs de jute, les mains dans les fânes de pois,
Les limaces et les crapauds, il fallait trier tout ça!
On bourrait les sacs pour en faire des tas,
Avant d'aller
À la pesée
Pour quelques francs durement gagnés!
Les écosseuses tournaient et puaient beaucoup,
Mais il y avait des gens partout
Venus là quérir quelques sous.
Pour les pommes de terre aussi,
Ça n'était pas du tout-cuit!
Mais avec deux chevaux agiles, l'arracheuse tournait rapidement,
jetant vite dans les sillons les souris, les taupes et les grillons....
Avec bien sûr les pommes de terre toutes alignées en rang d'oignons,
Qu'il fallait bien ramasser
Et mettre en sacs ou en panier....
les vipères....
C'était au pied des Montagnes Noires
Et au pays des potirons,
Entre Finistère et Morbihan
Où coule l'Isole, évidemment.
L'école faisait repos le jeudi,
Mais pas dans cette campagne-ci.
Il y avait toujours à faire,
Entre autres, attraper des vipères!
Comme il y en avait partout,
C'était pas difficile du tout:
Des bérus ou des aspics
Et des couleuvres aussi.
- Commentaires textes : Écrire
le lait, les haricots et les potirons....
Après la traite, une fois tiré
Du lait, il fallait séparer
Dans l'écrèmeuse qui ronronnait,
En filtrant les litres de lait,
Toute la crème qui en gouttait.
Il fallait ensuite la barrater :
Pour faire du beurre
Et le saler!
Les haricots ont un défaut:
Celui du fil qu'ils ont dans le dos
Et qu'il faut enlever
Avant de les consommer.
Les pois, il faut seulement les écosser,
Mais c'est pas une difficulté!
Dans les jardins, près des gros choux,
Il pousse de tout:
Des salades, des oignons
Et des cornichons.
Mais le Roi
Ici-bas
C'est le Potiron!!!
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Voilà que je m'égare dans ma jeunesse chez les Bretons!
Je poursuivrai un jour peut-être l'histoire du bourg des Potirons.
La Belette, le 9 Août 2010.
Réécrit du 5 au 7 Juillet 2011, après beaucoup de corrections.
L'écrèmage n'est pas une sinécure à cause des répétitions....
écrit le jour du Tour de France
qui passe dans mon pays breton
où il pleut sur les potirons
- Commentaires textes : Écrire
le temps des porte-plumes....
Il y a d'abord le tableau noir
Où est écrit le programme du jour
Avec des craies multicolores,
Ponctué et souligné.
C'est le temps des porte-plumes
Pour faire des pleins et des déliés.
Il faut s'appliquer à la plume
Pour ne pas percer le cahier.
Écrire, c'est pourtant facile
Tant qu'il n'y a pas de dictée!
Car la grammaire et ses accords,
Tout ça me terrifie encore!
Les dictées sont pleines de subtilités
Mais le calcul est plus aisé.
Les journées sont longues et pénibles,
Il faut bien les égayer.
L'instituteur, c'est son métier,
Ne cesse de nous harceler!
Nous sommes tous garçons et filles
Pensant très fort à la récré!!!
Dans la classe il y a aussi "Joséphine",
Toute longue, toute fine....
C'est l'assesseur
De l'instituteur!....
Elle est toujours à nous épier
Et n'a qu'un but: nous sanctionner,
Chacun à son pupitre est à la surveiller.
Or, ce jour-là,
Chance ultime,
Je l'ai bien vue arriver,
Aussi cinglante qu'un gifle,
Et l'ai simplement esquivée!
Cette vilaine latte fine
Sur le pupitre s'est brisée!
Après la mort de Joséphine,
Nos doigts ont pu se reposer.
Il n'y a plus de porte-plumes....
Restent les souvenirs d'écolier.
(3 jets)
la Belette, 13 Juillet 2011 à 0h30.
Il fait très lourd à Paris!
Je ne dors pas, j'écris.
>>>>>>> à suivre >>>>
- Commentaires textes : Écrire
Lire les commentaires textes
Le métro ,je ne le prend pas régulièrement,mais je trouve qu'il y a beaucoup d'améliorations .
Sur certaines lignes ,des portes en verre protègent les passagers ,en cas d'accidents,c'est sécurisant.
Les stations sont plus propre qu'avant et çà sent moins mauvais,c'est plus agréable.