les pérégrinations de l'ami Roger....
le petit Roger dans "sa" campagne....
Maintenant, je suis grand et je vais à l'école.... Je ne me souviens pas de pleurnicheries ni de refus divers. Bien sûr Joséphine me mène à l'école enfantine quelque part derrière la mairie. Je crois que j'y ai fait mes pitreries en apprenant le b.a.ba de la vie....On me ramène à la maison.
Encore trop petit pour aller jouer ailleurs qu'à la maison, je reviens avec ma petite voisine de Goarem Person la regrettée Annie Manchec....Bien sûr je vois des gens marcher, vacant à leurs occupations du jour, quelques camions, de rares tracteurs mais bien plus de chevaux; donc, la vie sur tous les chemins!
C'est Job le maçon, mon voisin le plus proche, et je traîne toujours chez lui à cause de son camion Renault tranportant des briques, du sable et du gravier. Je vois aussi arriver Soaïk Le Ny, qui vient atteler son cheval, en l'occurrence la belle Câline, grosse, douce, que j'ai le droit de caresser.
Je crois que je m'émancipe un peu sur le chemin de l'école. Maintenant, j'y vais tout seul, soit à pied, soit en charrette si quelqu'un veut bien m'y emmener.... Bien, nous voilà donc à l'école.
Un peu plus loin se trouve l'abattoir du boucher où je découvre la vérité et la fin du voyage des animaux. Mais passons!.... Dans le jardin de Goarem Volez, il doit encore se trouver en cherchant bien de nombreux couteaux et fourchettes que j'ai plantés à coups de marteau. "Poussaient" aussi, entre autres, des cornichons, des salades, des poireaux, voire même des radis. Ah, ne me parlez pas de saisons car j'ai tout oublié.
A cette époque-là, on trouvait encore beaucoup de prés très humides ainsi que des oiseaux sauvages, des courlis, des bécasses.... C'est mon grand-père Jakez qui me faisait écouter les courlis et d'autres oiseaux aussi. De temps en temps près de notre banc de terre, sur le talus, passait tel un éclair une belette en chasse, toujours vive et empressée. Une toute petite bête pleine de vie, certes, mais qui sème la mort par où elle passe, elle aussi.
Encore trop petit pour aller jouer ailleurs qu'à la maison, je reviens avec ma petite voisine de Goarem Person la regrettée Annie Manchec....Bien sûr je vois des gens marcher, vacant à leurs occupations du jour, quelques camions, de rares tracteurs mais bien plus de chevaux; donc, la vie sur tous les chemins!
C'est Job le maçon, mon voisin le plus proche, et je traîne toujours chez lui à cause de son camion Renault tranportant des briques, du sable et du gravier. Je vois aussi arriver Soaïk Le Ny, qui vient atteler son cheval, en l'occurrence la belle Câline, grosse, douce, que j'ai le droit de caresser.
Je crois que je m'émancipe un peu sur le chemin de l'école. Maintenant, j'y vais tout seul, soit à pied, soit en charrette si quelqu'un veut bien m'y emmener.... Bien, nous voilà donc à l'école.
Un peu plus loin se trouve l'abattoir du boucher où je découvre la vérité et la fin du voyage des animaux. Mais passons!.... Dans le jardin de Goarem Volez, il doit encore se trouver en cherchant bien de nombreux couteaux et fourchettes que j'ai plantés à coups de marteau. "Poussaient" aussi, entre autres, des cornichons, des salades, des poireaux, voire même des radis. Ah, ne me parlez pas de saisons car j'ai tout oublié.
A cette époque-là, on trouvait encore beaucoup de prés très humides ainsi que des oiseaux sauvages, des courlis, des bécasses.... C'est mon grand-père Jakez qui me faisait écouter les courlis et d'autres oiseaux aussi. De temps en temps près de notre banc de terre, sur le talus, passait tel un éclair une belette en chasse, toujours vive et empressée. Une toute petite bête pleine de vie, certes, mais qui sème la mort par où elle passe, elle aussi.
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le banc de terre: 2. "ma petite maison"....
Pour chauffer la maison dont le sol est en béton, il n'y a qu'une cuisinière énorme et toujours alimentée de bois. Ses plaques de fonte rougeoyantes, son petit bac à eau chaude, avec le robinet. Je m'y suis souvent brûlé les doigts et même le front à m'en approcher de trop près!
Comme je suis encore bien petit à cette époque-là, mon lit se trouve à côté du "noal", c'est-à-dire de l'âtre, car bien sûr, il y a aussi une cheminée où, sur un trépied, se fait une cuisine de toutes les campagnes environnantes. Ici, le beurre reigne en maître avec le pain et le lard.
Un escalier mène à l'étage, c'est le domaine de mon grand-père que j'entendais ronfler abondamment.
Non, ce n'est pas une maison perdue et isolée, car nous avons de proches et bons voisins. Comme nous sommes à la campagne, la nature est partout, de même que mon copain le hibou, caché dans son châtaignier et qui ulule presqu'autant que ronfle mon grand-père.
N'oublions pas Minouche, notre chasseresse à pattes de velours qui nous fait l'étalage de ses proies tout autant à poils qu'à plumes avant de les croquer. Cependant, il y a un "réfractaire" qui continue à ronger le pain et même les journaux du grand-père....
La lampe à alcool, ou peut-être à pétrole, je ne sais plus trop bien, nous éclaire plutôt chichement pour les repas du soir, et la lampe Pigeon nous veille dessus et nous épie disons toute la nuit.
Vient le jour et la Vie reprend son cours; pas de réveil pour m'inquiéter, seulement les craquements du moulin à café que Joséphine tient serré dans son tablier, et qui tourne ledit moulin durant de longs moments.
Que fait donc mon grand-père? Je ne le sais plus très bien.... Sans doute ce que font tous les autres grands-pères comme lui: le jardins, les animaux domestiques, et que sais-je encore???.... .... à suivre ....
Comme je suis encore bien petit à cette époque-là, mon lit se trouve à côté du "noal", c'est-à-dire de l'âtre, car bien sûr, il y a aussi une cheminée où, sur un trépied, se fait une cuisine de toutes les campagnes environnantes. Ici, le beurre reigne en maître avec le pain et le lard.
Un escalier mène à l'étage, c'est le domaine de mon grand-père que j'entendais ronfler abondamment.
Non, ce n'est pas une maison perdue et isolée, car nous avons de proches et bons voisins. Comme nous sommes à la campagne, la nature est partout, de même que mon copain le hibou, caché dans son châtaignier et qui ulule presqu'autant que ronfle mon grand-père.
N'oublions pas Minouche, notre chasseresse à pattes de velours qui nous fait l'étalage de ses proies tout autant à poils qu'à plumes avant de les croquer. Cependant, il y a un "réfractaire" qui continue à ronger le pain et même les journaux du grand-père....
La lampe à alcool, ou peut-être à pétrole, je ne sais plus trop bien, nous éclaire plutôt chichement pour les repas du soir, et la lampe Pigeon nous veille dessus et nous épie disons toute la nuit.
Vient le jour et la Vie reprend son cours; pas de réveil pour m'inquiéter, seulement les craquements du moulin à café que Joséphine tient serré dans son tablier, et qui tourne ledit moulin durant de longs moments.
Que fait donc mon grand-père? Je ne le sais plus très bien.... Sans doute ce que font tous les autres grands-pères comme lui: le jardins, les animaux domestiques, et que sais-je encore???.... .... à suivre ....
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le banc de terre . . . .
Le banc de terre se trouve au soleil, au lieu-dit Goarem-Volez, quelque part sur la route de Quimper, au-delà de Roudouallec, après avoir franchi l'Isole à Pont-Moor et dépassé la place qui sépare et délimite les deux départements du Finistère et du Morbihan.
Cet endroit est un lieu de repos et de tranquillité qui permettait à mon grand-père Jakez de profiter du soleil qui n'est pas très généreux dans la dispense de ses rayons bienfaisants. Ce banc est sobrement aménagé, quelques coups de faucille ont suffi à en enlever les ronces et les ajoncs; et un balai de genêts a fini la préparation du terrain. Le talus est donc rapidement apprêté et j'y ai moi-même aussi une petite place!
Nous sommes ainsi tous les deux en face de la maison de Joséphine et de son regard, surtout moi. A cet endroit, j'ai appris à tailler des baguettes de noisetier, à me tresser des chapeaux en joncs et d'autres en feuilles de chataigniers agrafées par quelques épines....
Je n'oublie pas les petits moulins à eau, ni les barrages quand le fossé était inondé et le banc inaccessible. Pour rentrer à la maison, il suffisait de traverser la route et d'ouvrir la barrière.
A droite se trouvent le jardin potager et un clapier de lapins qui me permettait de découvrir la vie animale de la hauteur de mes six ans. La maison est fraîche et rustique avec son mobilier habituel fait d'armoires, de tables et de buffets, et aussi de cette "chose" grillagée finement qu'on appelle le cellier.
Cet endroit est un lieu de repos et de tranquillité qui permettait à mon grand-père Jakez de profiter du soleil qui n'est pas très généreux dans la dispense de ses rayons bienfaisants. Ce banc est sobrement aménagé, quelques coups de faucille ont suffi à en enlever les ronces et les ajoncs; et un balai de genêts a fini la préparation du terrain. Le talus est donc rapidement apprêté et j'y ai moi-même aussi une petite place!
Nous sommes ainsi tous les deux en face de la maison de Joséphine et de son regard, surtout moi. A cet endroit, j'ai appris à tailler des baguettes de noisetier, à me tresser des chapeaux en joncs et d'autres en feuilles de chataigniers agrafées par quelques épines....
Je n'oublie pas les petits moulins à eau, ni les barrages quand le fossé était inondé et le banc inaccessible. Pour rentrer à la maison, il suffisait de traverser la route et d'ouvrir la barrière.
A droite se trouvent le jardin potager et un clapier de lapins qui me permettait de découvrir la vie animale de la hauteur de mes six ans. La maison est fraîche et rustique avec son mobilier habituel fait d'armoires, de tables et de buffets, et aussi de cette "chose" grillagée finement qu'on appelle le cellier.
........ à suivre ........
Oh, my god ! ! ! . . . .
"Je hais les Dieux (et pourtant, je mets une majuscule!...), ils sont source d'abominations, de trahisons, de conversions, d'extortions, de transactions, de rebellions, de contentions, de directions, d'orientations, de pulsions, de commissions,
d'exagérations, de prétentions, de supervisions, de dérisions, d'assimilations, d'aberrations, de subversions, d'illusions, d'initiations, de perversions, de confirmations, de fluctuations, d'exclamations, de consommations, d'ablutions, de
successions, d'exhortations, d'affabulations, de conversations, d'ascension, d'élévations, de lévitations, de réductions, d'afflictions, de contemplations, d'abrogations, de soustractions, d'occultations, de discréminations, d'évasions,
d'ostentations, de destinations, d'affirmations, de confirmations, de supputations, de restrictions, de condamnations, de réunions, d'explorations, d'invasions, d'explosions, de siscion, d'obligations, d'expropriations, d'abjurations, de reditions, de séditions, de
révocations, de dérogations, de questions, d'interrogations, de sublimations, d'exterminations, d'exibitions, d'excision, de fornications, de dominations, de bénédictions, de distinctions, de contritions, de contributions, d'exclusions, de
congrégations, de conciliations, de contestations, de quémandations, d'élections, de fumigations, de génuflexions, d'adulations, de sanctions, de commisérations, de collusions, de collectivisations, de confrontations, de christianisations,
de contraceptions, de contrition....
d'exagérations, de prétentions, de supervisions, de dérisions, d'assimilations, d'aberrations, de subversions, d'illusions, d'initiations, de perversions, de confirmations, de fluctuations, d'exclamations, de consommations, d'ablutions, de
successions, d'exhortations, d'affabulations, de conversations, d'ascension, d'élévations, de lévitations, de réductions, d'afflictions, de contemplations, d'abrogations, de soustractions, d'occultations, de discréminations, d'évasions,
d'ostentations, de destinations, d'affirmations, de confirmations, de supputations, de restrictions, de condamnations, de réunions, d'explorations, d'invasions, d'explosions, de siscion, d'obligations, d'expropriations, d'abjurations, de reditions, de séditions, de
révocations, de dérogations, de questions, d'interrogations, de sublimations, d'exterminations, d'exibitions, d'excision, de fornications, de dominations, de bénédictions, de distinctions, de contritions, de contributions, d'exclusions, de
congrégations, de conciliations, de contestations, de quémandations, d'élections, de fumigations, de génuflexions, d'adulations, de sanctions, de commisérations, de collusions, de collectivisations, de confrontations, de christianisations,
de contraceptions, de contrition....
la suite des "....tions" pour plus tard car à présent, on a notre ration.
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La route est longue.... It's a long way....
Un ouvrage assez grave et risqué, c'est "Un petit tour dans l'Indou-Kouch", oeuvre d'un auteur-voyageur anglais dont j'ai hélas oublié le nom. Par contre, je n'oublie pas Henry de Monfreid et ses routes de traffics licencieux, chamelières ou même nautiques. Tout comme René Caillé et son voyage d'esclave à Tombouctou.
La "marche du Tchad" du Capitaine Marchand, Lewis et Clark, derrière la frontière. Tous ceux-là sont des vainqueurs, guidés par leur seule volonté, découvreurs humbles ou glorieux. Pour eux, pas de propriétés!
On connait aussi la route de Madison et celle qui mène à El Paso, ou à Key West, avec Humphrey Bogart ou Marlow....
La "marche du Tchad" du Capitaine Marchand, Lewis et Clark, derrière la frontière. Tous ceux-là sont des vainqueurs, guidés par leur seule volonté, découvreurs humbles ou glorieux. Pour eux, pas de propriétés!
On connait aussi la route de Madison et celle qui mène à El Paso, ou à Key West, avec Humphrey Bogart ou Marlow....
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Mon frère, Jean , vient de me faire découvrir votre blog, et c'est avec émotion que nous avons lu cette page sur votre vie à Goarem-Volez. Car, nous y avons également vécu une douzaine d'années. Très probablement (si j'ai bien compris) après le départ de vos grands parents.
Nos souvenirs se "superposent", la maison avec son sol en ciment,le fourneau avec sa fontaine d'eau chaude, l'école dans la même classe qu'Annie, avant de partir ensemble en pension au lycée Brizeux à Quimper.
Les parents d'Annie, François qui nous faisait les sabots de bois en un temps trois mouvement , Anna qui nous bichonnait pour le goûter et aussi sa grand- mère qui connaissait le secret de certaines plantes et en faisait des médicaments. Nous gardons aussi le souvenir de parties de cartes acharnées "la coinché", chez eux ou chez nous, les soirées d'hiver en mangeant des châtaignes.
Comme avec vous, Soaïk Ny ( qui était le propriétaire de la maison) était un grand "copain" de mon frère Jean qui avait approximativement le même âge que vous à cette période.
Nous n'avons pas beaucoup connu Jop, le maçon, car Jean, son fils, a repris l'entreprise très peu de temps après que nous soyons arrivés à Goarem-Volez..
Mêmes souvenirs quant aux chapeaux en feuilles de châtaigniers, aux balades dans les prairies inondées par l'Isole, aux cabanes avec les copains...
Pour ce qui est du potager, je crains de vous décevoir car Trémeur, notre papa, était un jardinier hors pair, je suis persuadée que couteaux et fourchettes n'ont pas eu le loisir de fossiliser !..
bien cordialement.
Yvonne.