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les pérégrinations de l'ami Roger....

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La jeunesse d'un petit garçon de Roudouallec, Morbihan, Bretagne, écrite par lui-même bien humblement.

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les pérégrinations de l'ami Roger....

oublié mais divertissant....

 

 
    J'ai oublié de mentionner que le port du Havre (GPMH) s'est développé sous François Ier, et donc: "Quartier St-François", Bassin du "Roy", Françoise de Grâce, Marie de Grâce, etc....Ce cher géant de "Roy", enterré à la Basilique de St-Denis, près de Paris (avec tous ses pairs et leurs dames), a aussi sa statue de pierre près de l'écluse entre le Bassin du Commerce et le Bassin du Roi, premier port d'origine du Havre de Grâce. Voir l'Histoire....

 

smoke gets in yours eyes....

 

 
    Comme c'est loin, l'Amérique!... Voilà mon premier voyage terminé. Je rentre à la maison. Quelle histoire cela a été que de raconter cette entrée dans la Vie sur un milieu mobile flottant et quelquefois glissant.Moi, je n'en ai plus vraiment le souvenir, mais ma cousine Dany s'en souvient certainement mieux que moi car elle a dû me poser de multiples questions.

    Il y avait le "castor" du commissaire, des cabines, mais aussi des "cigarettes".... Rappelez-vous de ces heures de sieste! Ce n'était pas "gratuit" car aux services de la Salle à Manger des 1ères Classes, il y avait en fin de service celui des cigarettes, réservé au "castor" débutant. Il apparaît en fin de repas avec son étal de paquets de cigares et de cigarettes au nom totalement inconnu, mais qu'il apprendra vite en Français, Anglais et Espagnol, et en rendant la monnaie s'il vous plaît. Pas d'euros en ce temps-là, mais des dollars, des livres et des pesetas, toute une gymnastique de l'esprit.Cela, c'est la partie aisée lorsque les estomacs sont apaisés.

    Mais certains jours plus animés, les estomacs sont barbouillés. Chacun peut imaginer la suite des vomissures dans l'escalier avec sa rembarde de cuivre, ses murs tapissés et ses marches moquettées. Ces jours de mer agitée dispersent la société qui soit reste en cabine, soit se risque à la salle à manger.Cette dernière est une grande salle aux murs tendus de peaux de veau; au plafond, élevé, et qui occupe la largeur du bateau. Une double rangée de hublots cachés derrière de fins rideaux. Des tables rondes aux places nombreuses et des fauteuils bien amarrés.

    Pour le tangage, on peut s'y faire! Mais le roulis fait vaciller tous les gens qui marchent péniblement cahin-caha, en se cramponnant où ils peuvent.... Mais il n'y a pas grand-chose à redire: on mange bien et finement. Quant à la mer, elle finira bien par se calmer!!!

 

du "punch" et des "bananes"....

 

 
    Mardi 26 Juin. Temps bizarre et humide, ce matin à Paris où je vis. Je reprends mes écritures arrêtées vendredi pour cause de panne d'idées, d'ennui et de douleurs articulaires qui m'empêchent de marcher....

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    Oh oui, la mer se calmera bien!... La fête est finie, on est de trop maintenant. Place au héros qui, comme tous les héros, n'a encore rien fait; je raconterai son histoire un peu plus tard.

    Hé oui! Depuis le temps qu'on l'attend, il a fini par arriver, le gros bateau à deux cheminées ailées. Alors, nous les petits qui avons fait le boulot tout seuls sur l'eau, quand les deux vieux navires sont partis, morts ou démolis, que devient-on, hein?? On ne nous a même pas dit "merci"! Nous étions pourtant bien vaillants, navigant par tous les temps, le nez dans la brume souvent!

    Mais il faut lui laisser la place, afin qu'existe ce nouveau bateau si beau. On nous désigne d'autres horizons plus chauds et ensoleillés; mais aussi, paraît-il, de moindre qualité. Enfin, nous continuerons d'exister....

 
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    Partons à présent pour les Antilles. Car c'est notre Avenir et notre Vie, en cette année mille-neuf-cent-soixante-deux (1962).

    Cette traversée dure vingt-et-un ou vingt-deux jours. Plus d'Angleterre.... Mais cap sur l'Espagne et le Portugal, Vigo et Lisbonne, toreros et porto!!.... La traversée est plus tranquille vers les Antilles; pas de mer démontée, mais le Golfe de Gascogne est agité....

    A l'arrivée à Pointe-à-Pitre, le Monde a bien changé, tout est bruyant, vivant, coloré. Ici, pas de M&Ms comme à New-York, ni de hamburgers, ni de sauce ketchup sucrée, mais des planteurs, des punches goyaves et bananes plantain. Finies les soirées habillées, orchestres et jeux de société!

    Tout est plus simple et plus léger. Le métier aussi a changé: moins courtois et plus animé, on baragouine plus l'Espagnol et on parle moins Anglais en société. Les voyageurs européens vont et viennent, et les doudous envahissent les ponts.

 

André, Ernest et les poissons....

 

 
    La "leçon de choses" vient m'aider, la Nature est là et elle me tient toujours longtemps après. Je ne suis pas un compagnon du "devoir".... Encore une "église" de voyageurs!

    Mes lectures et mes attraits ont toujours été simples et eccléctiques; encore un mot savant qui doit signifier mélange et inconstance de connaissances.... Boff!...

    Revenons à l'enfance. Je hais les oranges tout comme l'eau bénite (bénie?); aucune liaison entre elles, mis à part que les oranges étaient rares et l'eau bénite très commune.

    Je traçais donc mon bonheur à coup de talons et puis un jour, c'est arrivé, j'ai quitté la campagne pour venir en ville où m'attendaient d'autres cultures. C'est dans la ville et le port du Havre que j'ai retrouvé Malraux, Monsieur André Malraux, ministre des affaires culturelles. Grand voyageur du Monde, grand investigateur, ethnologue et assurément un homme rempli de cultures et de sciences diverses. Je n'ai lu de lui que quelques phrases réfléchies, mais de "la condition humaine". Ernest Hemingway faisait de même en parlant des hommes et de leurs misères  dans une écriture plus romanesque, un survol, une image, un accommodement, bien plus futile. Au Havre, pas d'église recommandée, seulement l'école François Ier. J'ai mis du temps à savoir pourquoi, puis j'ai découvert le "bassin du Roy". Eh bien!... Le Havre des gravas et des pilotis, des barraquements en bois, des bateaux fumants, des sifflets de remorqueurs et des matelots en salade (balade??)....

    Les marins aussi mangent de la salade, préparée à bord, le long du quai. Tous les déchets vont à l'eau. La pollution?? Quelle pollution?? C'est quoi, ça??...

    Dans l'avant-port et les bassins, il y a de tout: des feuilles de salade, des cageots, de l'huile et même des poissons. Pas bêtes, les poissons!! cachés sous les coques des remorqueurs et des cargots à attendre leur pitance régulière et abondante. Ce qui permet aux pêcheurs du dimanche de ne pas revenir bredouilles (sauf moi...) Ici, chacun pêche au "quai des Abeilles" car les maquereaux migrants et quelques carrelets sont toujours présents et bien nourris... l'autre variété de maquereaux aussi!

    Bien sûr que dans un port, le monde entier habite; il y a des quartiers  pour recevoir tout ce monde. Mais l'homme est particulier et ce qu'il n'aime pas voir, il le montre dans le noir. Cependant, il est bien là, le monde des filles à matelots, celles des gogos, des gigolos et des maquereaux, entre le port et la gare, le monde voyage dans tous ces "transports"....

    Certains bateaux ont de drôles de noms: marie-salope, drague à godets, drague suceuse en marche, etc.... Toute une escadre "malpropre" mais efficace, tout sur l'eau et pas dans les bars.... Maintenant, quittons le port, ses quais, ses élinguées, ses filles et ses "bars", et retournons à l'école François Ier.  (La suite va arriver dans très peu de temps!)

 

 

Sport ou Gymnastique?

 

 
    J'ai découvert le "sport" à l'école, et je le regrette.Voyons... Qu'est-ce donc?? Des contraintes, aucune liberté pour atteindre la souplesse, la vitesse et l'endurance, pour être en bonne santé!

    Le sport campagnard était plus plaisant, fait de marches, de traques, de courses, de pêches, d'arcs et de flèches, et de montées dans les arbres, une fois l'école terminée....

    Ici en ville, tout est "carré", il faut être "prêt pour le défilé". Je me souviens de mon short kaki et de la chemisette assortie, tous à défiler, fiers comme des guerriers partant montrer leurs capacités, leur souplesse....

    La gymnastique "scolaire"? Sans doute au mois de juillet, sur un terrain de sport dont j'ai oublié le nom. Et me voilà tout maigre à remuer les jambes et les bras, parmi tant d'autres que je ne connais pas! Gloire suprême et fierté familiale: ma cousine Dany faisait la belle elle-aussi....

    Ah, je ris, je ris!...