les pérégrinations de l'ami Roger....
Je suis un "Mousse" et je voyage....
Je porte le courrier à tous les officiers et bien sûr au "Premier" Commandant Yves Robichon, petit homme tranquille et assez sympathique; rien à voir avec le Second Capitaine Pierre Dugain, excellent manoeuvrier mais peu communicatif.
Etre "Mousse du Capitaine", ce n'est pas rien! J'ai de longues journées de travail, tôt le matin et tard le soir. La majorité, à l'époque, n'est qu'à 21 ans; tous les mousses et tous les matelots légers sont surveillés et protégés; c'est pourquoi, l'après-midi, j'ai quatre heures de sieste que je passe pour la plupart du temps à la passerelle, où j'ai fait connaissance avec les timoniers, ces matelots spécialisés qui tiennent la barre du paquebot. On m'a même permis d'y toucher, et j'ai appris à barrer! Quand le "Pacha" m'a surpris, il ne me l'a pas interdit. J'ai donc passé de bons après-midi(s) à m'instruire, en essayant de ne pas réveiller le mouchard....
Nous voilà donc en mer vers le port de Southampton, avec ses quais pour les "liners", Canadiers, Castles, Peninsularand, Oriental et d'autres encore.... On accoste en début de soirée et tout est illuminé... Quelques heures d'escale seulement, mais suffisantes pour mes premiers achats dans la gare maritime où je découvre les chocolats anglais et autres gâteries M&Ms. Je ne trouve rien d'extraordinaire dans ces sachets multicolores; mais il faut en passer par là!
Nous repartons par le "Solent" (?), qui nous conduit en haute mer.... Six jours de traversée, puis nous sommes en vue de New-York, ses gratte-ciel, la haute Statue de la Liberté!! Mais non.... Pas encore de Pont Verazzano, ni de "Twin Towers".... Ce sera pour plus tard!
Etre "Mousse du Capitaine", ce n'est pas rien! J'ai de longues journées de travail, tôt le matin et tard le soir. La majorité, à l'époque, n'est qu'à 21 ans; tous les mousses et tous les matelots légers sont surveillés et protégés; c'est pourquoi, l'après-midi, j'ai quatre heures de sieste que je passe pour la plupart du temps à la passerelle, où j'ai fait connaissance avec les timoniers, ces matelots spécialisés qui tiennent la barre du paquebot. On m'a même permis d'y toucher, et j'ai appris à barrer! Quand le "Pacha" m'a surpris, il ne me l'a pas interdit. J'ai donc passé de bons après-midi(s) à m'instruire, en essayant de ne pas réveiller le mouchard....
Nous voilà donc en mer vers le port de Southampton, avec ses quais pour les "liners", Canadiers, Castles, Peninsularand, Oriental et d'autres encore.... On accoste en début de soirée et tout est illuminé... Quelques heures d'escale seulement, mais suffisantes pour mes premiers achats dans la gare maritime où je découvre les chocolats anglais et autres gâteries M&Ms. Je ne trouve rien d'extraordinaire dans ces sachets multicolores; mais il faut en passer par là!
Nous repartons par le "Solent" (?), qui nous conduit en haute mer.... Six jours de traversée, puis nous sommes en vue de New-York, ses gratte-ciel, la haute Statue de la Liberté!! Mais non.... Pas encore de Pont Verazzano, ni de "Twin Towers".... Ce sera pour plus tard!
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New-York, New-York....
>>>>>>> vendredi 29 juin, 10h. Ce matin, temps clair et aéré sur Paris; hier, c'était la Fête de la Musique. Après, celle de l'Orage... qui s'en est allé.
New-York, ben, ce n'était pas la "carte postale" qu'on voit partout à cette époque-là. C'est sale et plein de gravas. Le port et ses "piers" entourent Manhattan, la grande île sur l'Hudson River. C'est donc un port que je découvre, et les ports sont rarement de beaux quartiers; les gens qui y habitent sont simples et peu argentés. Il y a de tout ici: Indiens, Chinois, etc.... Tous, de petits boutiqiers, des gosses qui jouent dans le caniveau, des gargottes poisseuses où règnent des chewing-gums mâchés; c'est sale et bruyant car le boulevard longe toute la rive du port. Gosses, poubelles, gravas et ordures avec aussi quelques trous de balles dans les murs.... Ce n'est pas le Texas, ni Chicago, mais ici, ce n'est pas très beau. Déception!....
Allons plus loin avec les copains, mais pour cela, il faut le "Shirelife" (Sure Life), passeport des gens de passage que je possède encore, après cinquante ans et une année passés. C'est une modernité car cette carte est plastifiée. Me voilà libre de circuler!....
Bien sûr, la grande virée, en prenant la 42ème rue je crois, en partant du "pier 88", celui de la Transat, chaque compagnie ayant son "point d'amerrissage".
Ah, les gratte-ciel!!! Les grosses voitures, les panneaux lumineux, la vapeur des bouches d'égoûts et les gens partout.... avant d'arriver au pied de l'Empire State Building, le plus grand gratte-ciel du Monde.... C'est haut!!....
Mais il est temps de revenir à bord car "service à la mer" encore! N'oublions pas que nous sommes mineurs, rentrons au poste! Non, ce n'est pas le poste de Police, mais seulement notre chambre à coucher commune, où nous sommes dix. Chacun son placard d'acier et sa brassière, quelques tiroirs et une table pliante aux pieds d'acier. Deux hublots, mais à n'ouvrir qu'au port, et avec autorisation.
New-York, ben, ce n'était pas la "carte postale" qu'on voit partout à cette époque-là. C'est sale et plein de gravas. Le port et ses "piers" entourent Manhattan, la grande île sur l'Hudson River. C'est donc un port que je découvre, et les ports sont rarement de beaux quartiers; les gens qui y habitent sont simples et peu argentés. Il y a de tout ici: Indiens, Chinois, etc.... Tous, de petits boutiqiers, des gosses qui jouent dans le caniveau, des gargottes poisseuses où règnent des chewing-gums mâchés; c'est sale et bruyant car le boulevard longe toute la rive du port. Gosses, poubelles, gravas et ordures avec aussi quelques trous de balles dans les murs.... Ce n'est pas le Texas, ni Chicago, mais ici, ce n'est pas très beau. Déception!....
Allons plus loin avec les copains, mais pour cela, il faut le "Shirelife" (Sure Life), passeport des gens de passage que je possède encore, après cinquante ans et une année passés. C'est une modernité car cette carte est plastifiée. Me voilà libre de circuler!....
Bien sûr, la grande virée, en prenant la 42ème rue je crois, en partant du "pier 88", celui de la Transat, chaque compagnie ayant son "point d'amerrissage".
Ah, les gratte-ciel!!! Les grosses voitures, les panneaux lumineux, la vapeur des bouches d'égoûts et les gens partout.... avant d'arriver au pied de l'Empire State Building, le plus grand gratte-ciel du Monde.... C'est haut!!....
Mais il est temps de revenir à bord car "service à la mer" encore! N'oublions pas que nous sommes mineurs, rentrons au poste! Non, ce n'est pas le poste de Police, mais seulement notre chambre à coucher commune, où nous sommes dix. Chacun son placard d'acier et sa brassière, quelques tiroirs et une table pliante aux pieds d'acier. Deux hublots, mais à n'ouvrir qu'au port, et avec autorisation.
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Back to England, then to France ! . . .
Autorisation d'ouvrir les hublots car le poste est à moitié dans l'eau. Lesdits hublots sont à 1m50 au-dessus du niveau de la mer, ce qui entraîne quelques précautions. On entend bien l'écoulement de l'eau par temps calme, mais dans la mer formée de vagues, ce sont des bruits sourds tout le temps.
Le moment de l'appareillage est arrivé, il est aux alentours de onze heures du matin et Moran Touring nous décolle du quai. Nous voilà en route pour la petite course habituelle avec notre voisin anglais le "Mauretania", plus grand et plus âgé, à deux cheminées.... Cela dure quelques heures puis nous faisons route à part....
Retour au Havre, via Southampton, à 22 noeuds et demi (40km/h). C'est plus facile dans ce sens-là, car le vent et le courant nous poussent sur le bon chemin. Cela roule un peu vent-arrière mais c'est tout bénéfice pour nos deux hélices....(Hum???).
Dans la rivière de Southampton sont mouillés des hydravions gros-flotteurs blancs avec des ailes "dans le vent".
En 1961, c'est la pleine guerre froide et depuis quelques semaines, un mur a été construit à Berlin, ce qui entraîne quelques manoeuvres navales autour de l'Angleterre et ailleurs. Tout ceci est impressionant; coups de canons et hélicoptères vrombissants nous accompagnent quelque temps.... A quai, toujours des paquebots, mais les temps changent et dans quelques années, ils auront disparu ou seront transformés pour les croisières. Ils finiront peut-être vieux et moulus!
Finissons le voyage et arrivons au port.... Les passagers partis, on remet tout en place. Seize jours sont passés, me voilà arrivé à bon port.
Le moment de l'appareillage est arrivé, il est aux alentours de onze heures du matin et Moran Touring nous décolle du quai. Nous voilà en route pour la petite course habituelle avec notre voisin anglais le "Mauretania", plus grand et plus âgé, à deux cheminées.... Cela dure quelques heures puis nous faisons route à part....
Retour au Havre, via Southampton, à 22 noeuds et demi (40km/h). C'est plus facile dans ce sens-là, car le vent et le courant nous poussent sur le bon chemin. Cela roule un peu vent-arrière mais c'est tout bénéfice pour nos deux hélices....(Hum???).
Dans la rivière de Southampton sont mouillés des hydravions gros-flotteurs blancs avec des ailes "dans le vent".
En 1961, c'est la pleine guerre froide et depuis quelques semaines, un mur a été construit à Berlin, ce qui entraîne quelques manoeuvres navales autour de l'Angleterre et ailleurs. Tout ceci est impressionant; coups de canons et hélicoptères vrombissants nous accompagnent quelque temps.... A quai, toujours des paquebots, mais les temps changent et dans quelques années, ils auront disparu ou seront transformés pour les croisières. Ils finiront peut-être vieux et moulus!
Finissons le voyage et arrivons au port.... Les passagers partis, on remet tout en place. Seize jours sont passés, me voilà arrivé à bon port.
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Une suite oubliée: la pêche aux moules....
Nous étions à la plage, ces samedis, à ramasser des moules dites sauvages pour notre repas du soir. Aucune inquiétude pour leur santé comme pour la nôtre: elles sont bonnes à manger; aucune vilaine autorité sanitaire pour nous en empêcher! La "tourista", connais pas!!...
Dany ma cousine m'a rappelé des souvenirs, à savoir qu'il y avait sur le sentier que nous empruntions une source qui abreuvait et rafraîchissait agréablement tous les amateurs de marche au grand air. Le départ se faisait de bonne heure, et la 4CV pétaradait avec nous deux à l'arrière, bien serrés et excités, avec sans doutes nos sandales aux pieds.
Dany ma cousine m'a rappelé des souvenirs, à savoir qu'il y avait sur le sentier que nous empruntions une source qui abreuvait et rafraîchissait agréablement tous les amateurs de marche au grand air. Le départ se faisait de bonne heure, et la 4CV pétaradait avec nous deux à l'arrière, bien serrés et excités, avec sans doutes nos sandales aux pieds.
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C'est la fête....
Il y avait, ne l'oublions tout de même pas, des fêtes d'été, où nous avions des libertés, comme celle de chanter "une jolie fleur dans une peu de vache", de Georges Brassens, qui offusquait les gens "bien pensant", alors que dire des enfants "innocents"?? Les manèges tournants et ondulants avec leurs petits avions, leurs hélicoptères.... pschttt!! pschttt!!....En haut.... En bas.... Encore une fois! Les cigarettes en chocolat, les cornets de glaces, la barbe à papa, une bouteille de soda.... Pas d'embrouilles en ce temps-là! Il y a une fête et tout le monde y va.
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